Prithu ROY, après avoir obtenu le prix de l’ED352, s’est vu remettre le Prix de Thèse AMU 2024 lors de la cérémonie officielle organisée le 4 avril dernier.
Ce prix, décerné par le président Eric Berton lors d’une grande soirée scientifique, récompense chaque année 16 nouveaux docteurs ainsi que plusieurs personnalités scientifiques déclarées « Doctorats Honoris Causa » de l’Université d’Aix Marseille.
La thèse de Prithu intitulée « Atteindre une sensibilité Ultime de la spectroscopie d’autofluorescence sur des protéines simples sans marquage avec la nanophotonique en ultraviolet profond » rédigée en anglais est disponible à la consultation ici sur HAL : https://theses.hal.science/tel-04505904
Résumé Thèse : Les études de fluorescence à l’échelle d’une molécule sont essentielles en recherche biophysique. À la différence des mesures d’ensemble, qui donnent des moyennes sur plusieurs molécules, les études monomoléculaires révèlent les comportements individuels. Toutefois, elles reposent sur l’utilisation de marqueurs fluorescents qui peuvent modifier la dynamique des molécules, comme les protéines. Il est donc crucial d’étudier la nature propre des protéines pour saisir leurs fonctions. Cette thèse aborde des techniques avancées de spectroscopie d’autofluorescence UV sans marqueur, permettant d’étudier les protéines au niveau moléculaire sans marquage. Par la spectroscopie ultraviolette et la nanophotonique, la cinétique protéique monomoléculaire est analysée. Le texte couvre la littérature sur les méthodes monomoléculaires, les techniques sans marqueurs, et le potentiel de l’autofluorescence UV. Il aborde aussi les challenges liés au faible signal d’autofluorescence et aux spécificités des microscopes UV. On y explore aussi les guides d’ondes en mode zéro (ZMWs), le renforcement du signal par des antennes UV et l’optimisation de la détection pour les protéines avec des résidus de tryptophane. La recherche évolue ensuite vers l’amplification du signal d’autofluorescence grâce aux plasmons de surface. Le Rhodium est identifié comme essentiel à cette amélioration. Le dernier chapitre discute de l’amélioration du signal avec les plasmons de gap, abordant les challenges de la nano-fabrication. En conclusion, la recherche propose une méthode d’autofluorescence UV sans marqueur pour détecter des protéines uniques avec un résidu de tryptophane. Cette réalisation implique des structures nanophotoniques optimisées, des ajustements chimiques, et l’usage de matériaux spécifiques pour la protection UV. Ce travail élargit les horizons de la spectroscopie UV pour les études monomoléculaires des protéines.