(Archives) Séminaire de Daniel Maystre "Métamatériaux photoniques, ou De l’autre côté du miroir" le mardi 12 février à 17h00 dans l’Amphi de Chimie, Campus St Charles.

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Conférence organisée par le Département de Physique de la Faculté des Sciences de l’Université d’Aix-Marseille.
Ce Département regroupe plus de 200 enseignants-chercheurs
auxquels on doit associer un grand nombre de chercheurs dans 10
laboratoires et couvrant toute la région marseillaise.
Afin qu’ils puissent mieux se connaître, partager leurs idées, leurs projets, leurs préoccupations et tisser de nouveaux liens, le Département de Physique a décidé d’organiser 2 à 3 conférences par an de « Physique pour les Physiciens ».


La première conférence aura lieu le 12 Février à 17h00 dans l’Amphithéâtre de Chimie du site de St Charles.
Elle sera assurée par Daniel MAYSTRE, chercheur à l’Institut FRESNEL et portera
sur le thème des Métamatériaux photoniques.
La conférence sera suivie d’un débat informel et d’un apéritif.

Résumé :
Le domaine très médiatisé des métamatériaux a été traversé par de nombreuses controverses. Il connaît des évolutions technologiques rapides qui se traduisent par une littérature surabondante. L’exposé ne s’attachera donc pas à une présentation (quasi-impossible) des dernières péripéties de l’actualité dans ce domaine mais à des aspects moins fugaces et plus fondamentaux.
L’essentiel de l’exposé sera consacré au phénomène de réfraction négative et à sa
conséquence : la possibilité de réaliser des superlentilles, voire même des lentilles parfaites. Ces instruments sont capables d’abattre une des grandes malédictions de l’optique : la limite de résolution de Rayleigh. A l’aide des lois fondamentales de l’électromagnétisme, nous montrerons comment cela est devenu possible, malgré une apparente entorse à la causalité.
Nous soulignerons le fait que dans ce bouleversement de nos conceptions sur l’optique, le rôle des ondes évanescentes s’avère décisif : celles-ci peuvent simuler des longueurs d’onde très inférieures à la longueur d’onde réelle de la lumière qui les constitue. Belle revanche de l’histoire : ces mal-aimées de l’optique classique, qui les considère sans aucun intérêt puisqu’elles restent confinées au très proche voisinage de l’instrument d’optique, constituent la clé du concept de superlentille et plus généralement du domaine de la nanophotonique !
Une remarque simplificatrice sur la focalisation par une lentille parfaite nous entraînera curieusement dans les pas de l’héroïne d’un des romanciers du 19ème siècle parmi les plus lus de nos jours.
Nous aborderons ensuite la question épineuse et polémique de l’existence des
métamatériaux parfaits, possédant à la fois une permittivité et une perméabilité relatives égales à -1, avant de présenter les réalisations expérimentales.
Nous aborderons aussi brièvement la question de l’invisibilité (cloaking).