Optique statistique et électromagnétisme

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L’alternative que nous avons choisie pour pallier les difficultés inhérentes aux méthodes exactes consiste à associer, au formalisme de l’optique électromagnétique, les outils de l’optique statistique. Ainsi l’intensité optique locale (à fortes variations angulaires avec une longueur de corrélation très inférieure au degré) est-elle vue comme une variable aléatoire qui constitue un speckle d’intensité. Dans le cas de milieux très diffusants à faible longueur de corrélation (eu égard à la longueur d’onde), ce speckle est totalement développé de sorte que la nature de ses premiers moments statistiques est connue (de type loi Gamma). Il est alors possible d’associer ces statistiques à celles des milieux qui interagissent avec la lumière, qui sont alors « signés » à cette occasion. En particulier nous avons démontré et vérifié expérimentalement que cette technique permettait une discrimination immédiate entre les lumières respectivement émises par un volume hétérogène et une surface rugueuse, grâce à l’ordre N mesuré sur la loi Gamma (N=1 pour une surface, N = 2 ou 4 pour un volume selon la polarisation). Ce résultat [Sorrentini] a ainsi permis de lever un verrou récurrent utile à de nombreuses applications (sécurité/identification, analyse de textiles, végétaux, pathologies…) .