Dépolarisation spatiale

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Nous avons par la suite clarifié les différents effets à l’origine d’une dépolarisation de la lumière en milieu complexe. En effet, les équations de Maxwell ne prévoient pas de dépolarisation pour une lumière parfaitement monochromatique, quand bien celle-ci serait issue d’un milieu arbitrairement hétérogène. Ce résultat contraire à l’expérience a été explicité en tenant compte de la nature spatiale de la dépolarisation, en opposition à sa nature temporelle. Pour faire bref, on ne peut pas oublier que la détection optique suppose dans la grande majorité des cas que le détecteur se comporte comme un filtre passe-bas parfaitement intégrateur ; il n’y a donc pas d’échelle temporelle pour le processus de dépolarisation temporelle (classique et locale) en régime monochromatique, puisque le temps d’intégration du détecteur est infini eu égard à la période d’oscillation de l’onde. Toutefois d’autres phénomènes interviennent pour « brouiller » la polarisation et résultent de la collection simultanée, dans l’angle solide du capteur, de plusieurs « grains » de speckle (processus analogue au brouillage des franges d’interférences avec l’élargissement de la raie spectrale). Le résultat est une dépolarisation spatiale (globale) que l’on peut confondre avec une dépolarisation temporelle (locale). Dans le cas de cette dépolarisation, on ne peut plus faire l’impasse de sa nature multi-échelle (variation du dop avec l’ouverture du détecteur). Nous avons en conséquence repris la modélisation [] de ce processus pour mettre en évidence de nouvelles signatures des milieux complexes (analyse multi-échelle du DOP).